- "La fonction première d'une société est d'éduquer , c'est-à-dire de faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et s'efforcer de le réaliser...
Il ne s'agit pas de fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de nouvelles questions."
Albert JACQUARD. - "La douceur et la bonne grâce du maître, son ingéniosité et son habileté lui feront imaginer divers moyens pour rendre l'étude agréable à l'enfant et l'empêcher d'en ressentir de la fatigue. Rien n'est en effet plus réaliste qu'un précepteur dont le caractère amène les enfants à haïr les études avant d'être en mesure de comprendre pourquoi il faut les aimer."
ERASME - "C'est la profonde ignorance qui inspire le don dogmatique"
Jean DE LA BRUYERE - "Pour remplir le but de l'éducation, il faut savoir s'élever au-dessus de l'esprit du temps.
Ce n'est point pour le présent qu'on doit former l'enfance, car il exerce sur elle une influence puissante et continue, mais seulement pour l'avenir ."
Jean-Paul RICHTER
"Il dit non avec la tête, mais il dit oui avec le coeur, il dit oui à ce qu'il aime, il dit non au professeur.
Il est debout, on le questionne et tous les problèmes sont posés.
Soudain le fou rire le prend et il efface tout, les chiffres et les mots, les dates et les noms, les phrases et les pièges.
Et, malgré les menaces du maître, sous les huées des enfants prodiges avec des craies de toutes les couleurs sur le tableau noir du malheur, il dessine le visage du bonheur."Jacques PREVERT
- "Le plaisir d'apprendre est le plus grand de tous à un esprit raisonnable"
PLATON - "J'entends et j'oublie. Je vois et je retiens. Je fais et je comprends."
CONFUCIUS - "L'esprit de l'homme se nourrit et se fortifie en apprenant et en pensant : il fait toujours quelque chose ; il est toujours occupé de quelque recherche, et est attiré par le plaisir de voir et d'ouïr"
CICERON - "Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance ; et qu'il juge du profit qu'il aura fait , non par le témoignage de sa mémoire mais de sa vie"
MONTAIGNE - "Les mathématiques constituent l'ossature de la science moderne et sont une source inaltérable de concepts nouveaux d'une efficacité incroyable pour la compréhension de la réalité matérielle qui nous entoure.
Ainsi l'apprentissage des mathématiques est devenu indispensable pour la compréhension du monde par la science.
Les nouveaux concepts eux-mêmes sont le résultat d'un long processus de distillation dans l'alambic de la pensée. Essayer de justifier les mathématiques par leurs applications pratiques n'a guère de sens, tant ce processus de création est sous-tendu par la soif de connaître et non l'intérêt immédiat.
Les mathématiques restent l'un des domaines dans lequel la France excelle et ceci malgré la mutilation des programmes dans le secondaire et l'influence néfaste d'un pédagogisme dont l'effet principal est de compliquer les choses simples.
Vues de loin, les mathématiques apparaissent comme la réunion de sujets distincts comme la géométrie, qui a pour objet la compréhension du concept d'espace, l'algèbre , art de manipuler les symboles, l'analyse, science de l'infini et du continu, la théorie des nombres,...
Cette division ne rend pas justice à lin des traits essentiels des mathématiques qui est de leur unité profonde de sorte qu'il est impossible d'en isoler une partie sans la priver de son essence.
En ce sens, les mathématiques ressemblent à un être biologique qui ne peut survivre que comme un tout et serait condamné à périr si on le découpait en morceaux en oubliant son unité fondamentale.
L'une des caractéristiques de l'apprentissage des mathématiques c'est la possibilité donnée à tout étudiant de devenir son propre maître et en ce sens il n'y a pas d'autorité en mathématiques.
Seules la preuve et la rigueur y font loi.
L'étudiant peut éteindre par le travail une maîtrise suffisante pour pouvoir tenir tête au maître.
La rigueur c'est être sûr de soi, et à l'âge où l'on construit sa personnalité, se confronter au monde mathématique est le moyen le plus sûr de construire sur un terrain solide.
Il faut si l'on veut avancer, respecter un équilibre entre les connaissances qui sont indispensables et le "savoir-faire" qui l'est autant.
On apprend les maths en faisant des exercices , en apprenant à calculer dans l'aide de l'ordinateur, en se posant des questions et en ne lâchant par prise facilement devant la difficulté.
Seule la confrontation réelle à la difficulté a une valeur formatrice, en rupture avec ce pédagogisme qui complique les choses simples et mélange l'abstraction mathématique avec le jeu qui n'a vraiment rein à voir.
Non, mes mathématiques ne sont pas un jeu et l'on n'apprend pas les mathématiques en s'amusant."
(extrait de la préface d'Alain CONNE, Médaille Fields 1982, professeur au Collège de France.
dans le livre des Editions Dunod - Mathématiques Tout en Un pour la licence - niveau L2.) - "L'imagination et les mathématiques ne s'opposent pas; elles se complètent comme la serrure et la clé"
Jorge Luis BORGES(1899-1986), Le livre des préfaces.
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