Le commanditaire de l'oeuvre

  • Une interview de Mr Serge LARCHER, sénateur-et maire honoraire du Diamant  :

    En 1998, Mr Serge LARCHER, professeur d'Histoire_Géographie était maire de la commune du Diamant, président de l'Association des Maires de la Martinique, Premier vice-président du Conseil Général de la Martinique.
    Il a accepté volontiers de répondre à nos questions :
    Kabrit bwa : Quelles sont les raisons de la mise en valeur du site de l'Anse CAFFARD ?
    Mr Serge LARCHER :
    " On constate qu'à la Martinique, il y a très peu de monuments.
    Peut-être que les martiniquais ont décidé de ne pas faire de monuments ou de pas honorer leur héros d'une manière générale.
    Notre souci était d'exhumer l'histoire de la commune car tout se passait comme si les diamantinois,d'une manière générale, les martiniquais avaient convenu de mettre sous le boisseau leur histoire.
    Par exemple, personne ne sait exactement ce qui s'est passé au Gaoulé sur l'habitation O'Mullane le avril 1717 ou encore plus récemment ce qui s'est passé au bourg du Diamant le dimanche 25 mai 1925 (L'affaire Coppens ou la " Guerre du Diamant" : 10 morts et des blessés). Finalement, ce que nous avons voulu faire, c'est dire qu'il s'était passé des choses importantes sur le territoire de la commune donc il convenait d'interpeller les diamantinois et plus généralement les martiniquais car ce qui s'est passé au Diamant concerne aussi la population de la Martinique et plus largement les populations de la Caraïbe.
    Je ne savais pas qu'il s'était passé quelque chose au diamant en avril 1830. On s'est arrangé pour ne pas en parler pendant des années. Comment m'est parvenue l'histoire du naufrage du navire négrier ?
    Par le père David, curé de la paroisse qui m'en a parlé , à propos d'une polémique entre lui et l'historien Armand Nicolas sur l'affaire du bateau l'Amélie.
    A partir de ce moment-là, j'en ai parlé au conseil municipal pour que cette histoire ne soit pas oubliée une deuxième fois. j'ai du me reprendre à fois au Conseil municipal pour persuader mes collègues . Car il yavait parmi eux une tendance qui pensait que cette histoire appartenait au passé et qu'il fallait l'oublier"