Mathématicien(ne)s célèbres

Cet article est construit  à partir de diverses sources dont :

- les travaux de recherche de Mr Victor DEVOUE , docteur et agrégé de Mathématiques qui a été membre du Groupe Kabrit Bwa de la section Martinique de l'Irem Antilles-Guyane ayant enseigné au Lycée Bellevue et au Lycée Schoelcher de Fort de France

- du travail personnel de recherche de Mr Christian CYRILLE, professeur agrégé chaire supérieure de Mathématiques ayant enseigné en CPGE au Lycée Bellevue et au Lycée Schoelcher de Fort de France et responsable du Groupe Kabrit Bwa de la section Martinique de l'Irem Antilles Guyane.

Voici quelques personnalités dont les destins nous ont le plus marqué au cours de notre carrière d'enseignants et qui méritent d'être connus de tous nos élèves.
Dans notre PANTHEON : HYPATHIE d'Alexandrie, Sophie GERMAIN, Emmy NOETHER, Srinivasa RAMANUJAN, Al KURAWISMI, Vincent Wolflang DOBLIN, Léonard de PISE alias FIBONACCI, COPERNIC, EULER,...

Hypathie d'Alexandrie ( 370 - 415 apJC)

Hypatie était une philosophe bien connue, née et élevée à Alexandrie, fille de Théon d'Alexandrie  géomètre et philosophe d'Alexandrie, qui lui enseigna l'arithmétique, à laquelle elle refusa de se limiter pour étudier la philosophie en général.
Hypatie fait ses études de sciences, philosophie et éloquence à Athènes.  Elle travaille aussi dans le domaine de l'astronomie  et de la philosophie. Elle écrit des commentaires sur L'Arithmétique de Diophante , sur Les Coniques d'apollonius de Perga et sur Les Tables de Ptolémée.  Ses exposés publics à Alexandrie, où elle défend les thèses néoplatoniciennes (sans l'influence de Plotin) lui valent une grande renommée. Cependant aucun de ses travaux ne nous est parvenu, à cause en particulier de l'incendie final de la Bibilothèque d'Alexandrie.

On lui attribue parfois la découverte de l'orbite elliptique de la Terre, sans certitude pendant.
Autour de l'an 400, elle prend la direction de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie3, où elle enseignait les préceptes de Platon et Aristote à ses étudiants, dont des païens, des chrétiens et des étrangers.
Victime d'un conflit politique et religieux, elle serait morte en 415 lapidée dans l'église la césarée d'Alexandrie par une foule fanatisée de moines chrétiens sur ordre de l'évêque Cyrille d'Alexandrie.
Les chrétiens lui reprochaient d'empêcher la réconciliation entre le patriarche Cyrille d'Alexandrie  et le préfet romain Oreste à la suite de conflits sanglants entre diverses communautés religieuses d'Alexandrie.
Sa mort  symbolise pour certains historiens la fin de l'antiquité classique et la déchéance de la vie intellectuelle d'Alexandrie.
Son histoire est romancée dans le célèbre film Agora :
(Sources : Wikipedia)

Film annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=Ns31HhcQzKE


Sophie GERMAIN (1776 - 1837)

Sophie s'initie très jeune aux mathématiques en lisant Euler et Newton, en dépit de l'oppsition de sa famille , puis est peu à peu reconnue d'abors sous le pseudonyme de Auguste LEBLANC, un ancien élève de X.
Elle reçoit chez elle la visite de LAGRANGE qui intrigué par l'habileté mathématique de son correspondant finit par découvrir sa véritable identité.
Elle correspond également avec GAUSS qu'elle essaiera de faire protéger par le général Joseph Marie de Pernety lors des guerres napoléonniennes.
C'est à cette occasion que Gauss découvrira que ce correspondant "Monsieur LEBLANC" est en réalité une femme et il lui écrira alors le 30 avril 1807 une lettre élogieuse :
"Comment vous décrire mon admiration et mon étonnement, en voyant se métamorphoser mon correspondant estimé Mr Leblanc en cette illustre personnage qui donne un exemple aussi brillant de ce j'aurais peine à croire".
Sophie GERMAIN étudie les vibrations des lames et publie en 1821 ses recherches sur la théorie des surfaces élastiques.
Parallèlement, elle poursuit ses recherches sur le Grand Théorème de FERMAT dont elle prouvera le cas particulier suivant dit :
Théorème de Sophie GERMAIN :
Soit p un entier premier impair tel qu'il existe un entier premier q impair vérifiant les deux conditions suivantes :
- Pour tous entiers relatifs $\forall x,y,z \qquad x^p + y^p + z^p = 0$ (modulo q) implique q divise xyz
- $\forall x \quad x^p$ n'est pas congru à p modulo p
Alors pour tous entiers relatifs $x,y,z$ on a : $x^p + y^p +z^p = 0$ (modulo p) implique que p divise xyz.
(Source : exposé du Pr Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Université Paris 7 Diderot  dans la revue Quadrature 101 Juillet-Août -Septembre 2016)

 Emmy NOETHER

Amalie Emmy NOETHER (23 mars 1882 - 14 avril 1935) est une mathématicienne allemande spécialiste d'algèbre abstraite et de physique théorique.
Décrite par Albert EINSTEIN comme « le génie mathématique créatif le plus considérable produit depuis que les femmes ont eu accès aux études supérieures », elle a révolutionné les théories des anneaux, des corps et des algèbres.
En physique, le théorème de NOETHER explique le lien fondamental entre la symétrie et les lois de conservation.
Emmy NOETHER naît dans une famille juive d'Erlangen (à l'époque dans le royaume de Bavière). Son père est le mathématicien Max NOETHER.
Emmy envisage d'abord d'enseigner le français et l'anglais après avoir passé les examens requis, mais étudie finalement les mathématiques à l'université d'Erlangen où son père donne des conférences.
Après avoir achevé sa thèse en 1907 sous la direction de Paul GORDAN, elle travaille bénévolement à l'Institut de Mathématiques d'Erlangen pendant sept ans.
En 1915, elle est invitée par David HILBERT et Felix KLEIN à rejoindre le très renommé département de mathématiques de l'université de Göttingen.
Cependant, en raison de l'opposition de la faculté de philosophie – qui refuse qu'une femme soit nommée professeur – elle doit pendant quatre ans donner des cours sous le nom de HILBERT.
Son habilitation est obtenue en 1919, elle acquiert le titre de Privatdozent. Emmy NOETHER reste un des membres les plus influents du département de mathématiques de Göttingen jusqu'en 1933.
En 1924, le mathématicien néerlandais Bartel Leendert VAN DER WAEDEN rejoint le cercle de ses étudiants et devient le principal propagateur des idées de NOETHER, dont le travail servira de fondation à son très influent ouvrage : Moderne Algebra (1931).
Avant même son intervention au congrès international des mathématiciens de Zurich (1932), sa connaissance de l'algèbre est reconnue dans le monde entier.
L'année suivante, le gouvernement nazi exclut les Juifs qui occupent des postes universitaires et NOETHER  émigre alors aux États-Unis où elle obtient un poste au Bryn Mawr College, en Pennsylvanie. En 1935, elle est opérée pour un kyste ovarien et, malgré des signes de rétablissement, elle meurt quatre jours plus tard à l'âge de cinquante-trois ans.
Les travaux mathématiques d'Emmy NOETHER ont été divisés en trois « époques ».
- Durant la première (1908 - 1919), elle apporte des contributions significatives en théorie des invariants algébriques et des corps de nombres. Son théorème sur les invariants différentiels dans le calcul des variations est « l'un des plus importants théorèmes mathématiques jamais prouvé dans l'orientation du développement de la physique moderne »1.
- Au cours de la deuxième époque (1920 - 1926), elle commence des travaux « qui ont changé la face de l'algèbre ». Dans son article devenu un classique, Idealtheorie in Ringbereichen (Théorie des idéaux dans les anneaux, 1921), NOETHER développe la théorie des idéaux dans les anneaux commutatifs pour en faire un outil puissant aux nombreuses applications. Elle fait un usage élégant de la condition de chaîne ascendante, et les objets qui satisfont à cette condition sont dits noethériens en son honneur.
- Pendant sa troisième époque (1927 - 1935), elle publie des avancées majeures en algèbre non commutative et sur les nombres hypercomplexes, et unit la théorie des représentations de groupes avec celle des modules et des idéaux. En plus de ses propres publications, NOETHER est reconnue pour avoir insufflé des idées à d'autres mathématiciens, y compris dans des domaines très éloignés des siens, comme la topologie algébrique.
(Source : wikipedia)

Srinivasa RAMANUJAN (1887 - 1920) 

 Né en Inde, dans une famille de brahmanes pauvre et orthodoxe, il était autodidacte et resta toujours très autonome.

Il apprit les mathématiques à partir de deux uniques livres qu'il s'était procurés avant ses 15 ans : La Trigonométrie plane de S. Looney, et Synopsis of Elementary Results in Pure Mathematics de S. Carr qui contenait une liste de quelque 6 000 théorèmes sans démonstration.

Ces deux ouvrages lui permirent d'établir une grande quantité de résultats sur la théorie des nombres, les fonctions elliptiques, les fractions continues et les séries impropres, tout en créant son propre système de représentation symbolique pour arriver à ces résultats.

Jugeant son entourage académique dépassé, il publia plusieurs articles dans les journaux mathématiques indiens et tenta alors d'intéresser les mathématiciens européens à son travail par des lettres qu'il leur envoyait.

Une lettre de 1913 à Godfrey Harold Hardy contenait une longue liste de formules et de théorèmes sans démonstration. Hardy considéra tout d'abord cet envoi inhabituel comme une supercherie, puis – interpellé par l'étrangeté de certains théorèmes – en discuta longuement avec John Littlewood pour aboutir à la conviction que son auteur était certainement un « homme de génie ».

Hardy lui répondit et invita Ramanujan à venir en Angleterre ; une collaboration fructueuse, en compagnie de Littlewood, en résulta. Hardy déclara, à propos de certaines formules qu'il ne pouvait comprendre, qu'« un seul coup d'œil sur ces formules était suffisant pour se rendre compte qu'elles ne pouvaient être pensées que par un mathématicien de tout premier rang. Elles devaient être vraies, parce que personne n'eût pu avoir l'idée de les concevoir fausses. »

Hardy aimait classer les mathématiciens sur une échelle de 1 à 100. Il s'attribuait 25, donnait 30 à Littlewood, 80 à David Hilbert et 100 à Ramanujan.

Tourmenté toute sa vie par des problèmes de santé, Ramanujan vit son état empirer en Angleterre ; il retourna en Inde en 1919 et mourut peu de temps après à Kumbakonam (à 260 km de Madras) à l'âge de 32 ans.

Il laissa derrière lui des livres entiers de résultats non démontrés (appelés Cahiers de Ramanujan) qui continuent d'être étudiés au début du XXIe siècle.

Ramanujan travailla principalement en théorie analytique des nombres et devint célèbre pour ses formules sommatoires impliquant des constantes telles que et e, des nombres premiers et la fonction partage d'un entier obtenue avec Godfrey Harold Hardy.

Ramanujan avait un raisonnement très rapide, ce qui faisait dire à certains de ses contemporains qu'il était un mathématicien « naturel », voire un génie.

(Sources : Wikipedia)

Vincent Wolfgang DOBLIN ( 1915 - 21 Juin 1940)

Wolfgang était le deuxième des 4 enfants du médecin et écrivain allemand Alfred DOBLIN et de son épouse Erna. Son père était un neuro psychiatre et éminent homme de lettres auteur de nombreux romans dont le plus célèbre est Berlin Alexander Platz.

Le 28 février 1933 , au lendemain de l'incendie du Reichstag, Alfred DOBLIN, son père,, juif, homme de gauche, opposant au nazisme, s'enfuit à Zurich suivi de sa femme et de son plus jeune fils.
Wolfgang les rejoint en avril 1933, après avoir passé à Berlin son Abitur(baccalaureat). À l'automne 1933, la famille s'installe en France, tout d'abord à Maisons Lafitte puis à partir de décembre 1934 à Paris au 5 sqaure Henri Delorme dans le 14 ème.

À la rentrée universitaire 1933, il reprend ses études supérieures, commencées à Zurich, à la Faculté des sciences de Paris.. Il commence à travailler sur la théorie des probabilités en 1935, sous la direction de Maurice Fréchet à l'Institut Henri Poincaré.

Ses travaux portent sur les chaînes de Markov et il commence à s'intéresser aux processus en temps continu, un domaine alors en plein essor, notamment grâce aux travaux d'Andreï Kolmogorov.
Lycéen à Berlin, il était passionné par la politique et l'économie, domaine lié aux probabilités et aux statistiques.

En octobre 1936, il obtient la nationalité française, avec ses parents et deux de ses frères. Il adopte le nom de « Vincent Doblin ». En tant que mathématicien, il continue de signer « Wolfgang Doeblin ».

Wolfgang Döblin soutient sa thèse sur le sujet des martingales, sujet lié aux chaînes de Markov, en mars 1938, sous la direction de Maurice Fréchet

Après sa thèse d'Etat, il est incorporé, en novembre 1938, pour faire son service militaire de deux ans. Refusant, jusqu'au printemps 1940, toute formation d'officier, il reste simple soldat.
Malgré ses activités militaires, il réussit à poursuivre son travail, en s'attaquant entre autres à l'équation de Chapman-Kolmogorov qui est à la base du lien entre la théorie des probabilités et celle des équations aux dérivées partielles.

Fin août 1939, il est affecté comme téléphoniste dans le 291e régiment d'infanterie, stationné dans les Ardennes à Givet, puis à Sécheval, jusqu'en janvier 1940.

Il termine la rédaction de son mémoire Sur l'équation de Kolmogoroff en cantonnement, en Lorraine et l'envoie sous forme de « pli cacheté » à l'Académie des sciences de Paris.
Il se bat héroïquement sur le front de la Sarre et en Lorraineet est décoré de la croix de guerre.
Trois jours après la demande d'amnistie par la France et à la suite de la dislocation de son régiment, il se sépare de ses camarades au col de la Chipotte(Vosges) au soir du 20 juin.
Le lendemain matin, il se suicide, dans le village de Housseras,au nord-est d'Epinal, plutôt que de tomber aux mains des Allemands.
Inhumé le même jour comme "soldat anonyme", son corps ne sera identifié qu'en 1944. Ses parents seront enterrés à ses côtés en 1957.
Les travaux de Wolfgang DOBLIN qui constituent le pli cacheté #11 668 déposé à l'Académie des Sciences de Paris en février 1940 et ouvert en 2000 sont en avance de 25 ans sur les publications de l'époque concernât les diffusions linéaires c'est-à-dire les processus de Markov à trajectoires continues et à valeurs réelles.

.Sources : Wikipedia et article " le pli cacheté de Wolfgang Doeblin " Tangente n° 121 mars Avril 2008

Al KURAWISMI (780 - 850) 

Muhammad Ibn  Al-Khwarizmin, né dans les années 780, originaire de Khiva dans la région du Khwarezm qui lui a donné son nom, dans l'actuel Ouzbékistann , mort vers 850 à Bagdad, est un mathématicien, géographe, astrologue et astronome perse, membre de la Maison de la sagesse de Bagdad.

Ses écrits, rédigés en langue arabe, puis traduits en latin à partir du XIIe siècle, ont permis l'introduction de l'algèbre en Europe.
Sa vie s'est déroulée en totalité à l'époque de la dynastie abbasside. Son nom est à l’origine du mot algorithme et le titre de l'un de ses ouvrages (Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison) à l'origine du mot algèbre.
L'utilisation des chiffres arabes et leur diffusion dans le Moyen-Orient et en Europe sont dues à un autre de ses livres qui traite des mathématiques indiennes.
Les événements de la vie d’Al-Khwarizmi sont peu connus. Il est probablement né à Khiva (~780)5. Il existe de nombreuses traces de ses travaux scientifiques.
Mathématicien, historien et géographe, considéré comme « le père de l’algèbre et le premier vulgarisateur du système décimal positionnel » (qu’il emprunte à la culture indienne5), il est, de son vivant, connu en tant qu’astronome
. Travaux Mathématiques
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de mathématiques.
Le plus célèbre, intitulé  Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison, publié sous le règne d'Al-Ma’m?n (813-833),
est considéré comme le premier manuel d'algèbre
. Ce livre contient six chapitres. Il ne contient aucun chiffre. Toutes les équations sont exprimées avec des mots. Le carré de l'inconnue est nommé « le carré » ou mâl, l'inconnue est « la chose » ou shay (šay), la racine est le jidhr, la constante est le dirham ou ad?d.
Le terme al-jabrn fut repris par les Européens et devint plus tard le mot algèbre.
Diophante d'Alexandrie, considéré comme le « précurseur de l'algèbre9 », n’est probablement pas connu d'Al-Khwarizmi.
En effet, la première traduction en arabe des Arithmétiques n'apparaît que plusieurs décennies après l'Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison, à la fin du IXe siècle, soit près de cinquante ans après la mort d'Al-Khwarizmi.
Ainsi, son apport avec ce « premier manuel » est tel qu'il conduit à considérer Al-Khwarizmi comme « le père de l'algèbre ».
Un autre ouvrage, dont l'original en arabe a disparu, « Livre de l'addition et de la soustraction d'après le calcul indien »),
décrit le système des chiffres « arabes » (en fait, empruntés aux Indiens).
Il fut le vecteur de la diffusion de ces chiffres dans le Moyen-Orient et dans le Califat de Cordoue, d'où Gerbert d'Aurillac (Sylvestre II) les fera parvenir au monde chrétien.
Astronomie
Al-Khawarizmi est l'auteur d'un zij, paru en 830, connu sous le nom de Z?j al-Sindhind (Table indienne). Ces tables, composées sous le règne d'Al-Ma’m?nn , sont une compilation de sources indiennes et grecques.
Certains éléments des Tables faciles de Ptolémée sont reprises. Les méthodes de calcul, notamment l'utilisation du sinus sont inspirées des indiens et se fondent sur un ouvrage indien offert, en 773, au calife Al-Mansur et traduit par Muhammad al-Fazari.
Elles s'appuient sur le calendrier persan et prennent pour origine des longitudes le méridien d'Arimn . Ces tables sont les plus anciennes tables du monde arabe qui nous soient parvenues.
De tradition indienne, c'est-à-dire présentant des techniques de calculs, sans théorie planétaire, elles eurent une grande influence dans la constitution des tables astronomiques de l'Occident arabe.
Cet ouvrage, repris par l'astronome d'Espagne Maslama al-Mayriti, puis traduit vers 1126 par Adelard de Bath, est une des trois sources arabes principales ayant servi à l'initiation des astronomes latins.
Elles entrent pour une part dans la constitution des Tables de Tolède qui eurent une grande influence sur l'astronomie européenne du XIIIe siècle.
Il est aussi l'auteur de trois ouvrages consacrés à des instruments : un ouvrage mineur sur le cadran solaire, un livre sur la réalisation de l'astrolabe et un livre sur l'utilisation de l'astrolabe.
Son ouvrage sur le calendrier juif est un des plus anciens exposé sur le sujet. Il y expose le découpage de l'année, la position des étoiles à certaines moments clefs.
Il est en outre l'auteur des premières tables connues pour régler les heures des prières de la journée
. Comme de nombreux astronomes de cette époque, Al-Khwarizmi est aussi astrologue.
Selon l'historien Tabari, Al-Khwarizmi prédit, avec un groupe d'astrologues, la longue durée de vie du calife (et les cinquante ans qui lui restaient à vivre) alors que ce dernier mourut dix jours après la prédiction.
Histoire et géographie
Son Traité de Géographie est inspiré de celui de Ptolémée, enrichi par les rapports des marchands arabes en ce qui concerne le monde islamique.
Il y donne la longitude et latitude de points remarquables du monde connu (ville, montagne, îles,...).
Il aurait aussi écrit une chronique historique de son époque qui ne nous est connue que par les références qu'en font des historiens plus récents.

(Source : Wikipedia)

Léonard de PISE alias FIBONACCI

Leonardo Fibonacci de son vrai nom : Léonard de Pise ( ou Leonardo da Pisa) .

Fibonacci voulant simplement dire fils de Bonaccio ... est né aux environ de 1180 et décédé aux environs de 1250 .

Avant de revenir en Italie, il a beaucoup voyagé (Algérie, Egypte, Syrie, Grèce....)

Il a grandement été influencé par les mathématiques Arabes de l'époque puisque finalement si on étudie un peu la Suite de Fibonacci qui l'a rendu célèbre, on s'aperçoit qu'elle est construite autour du Nombre d'Or, principalement utilisé à l'époque dans toute l'architecture musulmane pour déterminer ce que l'on appelle encore maintenant la Divine Proportion.....

Fibonacci a introduit les mathématiques Arabes en Occident dès la Renaissance .

Cela, d'une manière des plus élégante lorsque l'on voit comment, inspiré du Nombre d'or utilisé par les Arabes et avant eux utilisé par les Grecs, il créé la suite dite de Fibonacci  qui n'est en fait qu'un vibrant hommage ( pour les initiés) au Nombre d'or $\Phi = \frac{1 + \sqrt{5}}{2} \approx 1,618$  qui fit couler tant d'encre déja et qui en fait encore couler beaucoup....

La suite de Fibonacci est en fait étroitement liée au nombre d'Or pour des raisons historiques et techniques.
Nous vous proposons un sujet complet qui vous introduit de la suite des Lapins de Fibonacci au Nombre d'Or
Sujet : Fibonacci
Corrigé : fibonaccicorrige

Un couple de lapins est placé dans une garenne le 1er Janvier.
Après 2 mois (c'est-à-dire au début du 3ème mois) il donne naissance à un autre couple de lapins, puis au début de chacun des mois suivants il donne naissance à un autre couple de lapins.
Chacun des nouveaux couples engendre à son tour des couples de lapins selon le même processus.Tout ce petit monde vit dans la même garenne, tout couple constitué reste fidèle.

On note FIB(n) le nombre de couples de lapins vivant au début du mois n.

Au début du 1er mois, FIB(1)= 1 car il n'y a qu'un seul couple dans la garenne.

Sur le dessin précédent, un couple est représenté par un cercle. Les couples-lapins nouveaux-nés sont en rouge.

Au début du mois n, le nombre de couples de lapins FIB(n) est égal à la somme du nombre de couples de lapins vivant au début du mois précédent FIB(n-1) et du nombre de couples de lapins venant de naître.

Le nombre de couples de lapins venant de naître est égal à celui de leurs parents c'est-à-dire le nombre de couples de lapins vivant 2 mois avant, à savoir FIB(n-2).

En conclusion, FIB(n)= FIB(n-1) + FIB(n-2)

n

Fib(n) Fib(n + 1)/Fib(n)

valeur approchée

1

1

2

1

1

3

2

2/1

4

3 3/2

1,5

5

5 5/3

1,667

6

8 8/5

1,6

7

13 13/8

1,625

8

21 21/13

1,61530

9

34 34/21

1,61905

10

55 55/34

1,61765

11

89 89/55

1,61818

12

144 144/89

1,61798

13

233 233/144

1,61806

 

Le rapport $\frac{Fib(n+1)}{Fib(n)}$ tend vers le nombre d'Or $\Phi = \frac{1 + \sqrt{5}}{2} \approx 1,618$

Leonard EULER

Notre maître à tous
.............................

Pythagore de Samos
(580 - 496 av JC)

Beaucoup de légendes et de mythes courent sur la vie de Pythagore.
Pythagore était un grec qui est né entre les années 580 et 570 dans l'île de Samos près de la côte d'Asie Mineure.
Fils de Mnésarkhos,joaillier et de Pythaïs , considérée comme la plus belle des Samiennes, il aurait été confié à Hermodamas son oncle qui lui aurait dispensé les premiers enseignements.
Il aurait ensuite complété son éducation auprès de Phérécyde de Scyros dit le Sage qui s'était entre autres choses interrogé sur les origines et les principes de l'univers dans un ouvrage intitulé "De la Caverne".
En sa compagnie, il aurait voyagé d'île en île, tout au long de la côte qui va d'Ephèse à Milet, rencontrant les disciples d'Anaximandre, de Pittakos, de Bias de Prière et peut-être de Thalès de Milet lui-même jusqu'à ce péléerinage fatal à Delos où son maître trouva la mort.
Pythagore vient ensuite se fixer en Italie du Sud où il fut mêlé à l'agitation politique et sociale. Il fonda alors une secte qui, à des tendances aristocratiques, joignait un caractère religieux et mystique. les adeptes , vivant en commun, pratiquaient au moins partiellement la communauté de biens, suivaient des règles rigoureuse de vie et s'abstenaient de certains mets(viande et fèves par exemple,..)
Cette secte se distingua dans le domaine scientifique.

Les confréries pythagoriciennes subirent des échecs parfois sanglants et la destruction de la confrérie de Crotone mit fin à l'activité de la secte.
Pythagore se laissa alors mourir de faim à Métaponte. Une légende dit que sur son lit de mort Pythagore aurait pris conscience de l'existence du nombre zéro en parlant de l'espace vide dans l'ordre des choses.
En fait, l'introduction du zéro fut l'une des plus belles réalisations des mathématiciens hindous en 800 avant JC.
La vie de Pythagore et d'une confrérie pythagoricienne la secte des Adorateurs du Zéro a été romancée par Alain Nahaud dans un livre de poche "Archéologie du Zéro" (Editions Folio n°2085)